Belette d'Europe De la famille des Mustélidés, c’est le plus petit carnivore du continent européen : une vingtaine de centimètres et un poids de 60 à 110 g pour le mâle. Son pelage est brun-roux sur le dessus avec une large tache blanche à la poitrine.

Son corps svelte et sa tête étroite lui permettent de se glisser dans les terriers, les trous et les fissures. Elle vit dans des endroits où abondent les campagnols et les petits rongeurs (90% de sa nourriture) : lisière de bois, champs de céréales, broussailles, haies ou talus. Elle peut compléter, occasionnellement ses repas, avec des oiseaux, des lapereaux, des amphibiens ou des reptiles. Autant diurne que nocturne, la Belette doit se nourrir plusieurs fois par jour à cause de ses ressources énergétiques limitées.
Sa tanière, garnie de mousse, de plumes et de poils, se trouve sous un tas de pierres ou une vieille souche d’arbre. L’accouplement a lieu au printemps et, après 5 semaines, la femelle donne naissance à une portée dont le nombre de petits dépendra de la nourriture disponible. En cas d’abondance de proies, une deuxième portée naîtra en septembre. Sevrés à huit semaines, les jeunes quitteront le nid après trois mois.

Une mauvaise réputation pas justifiée

Malgré les rapports scientifiques qui prouvent son utilité, elle est souvent, dans de nombreux départements, classée parmi les animaux nuisibles et peut être chassée et piégée car elle s’approche parfois des poulaillers pour capturer les rongeurs attirés par les graines. Pour éviter son intrusion et défendre les volailles et les œufs, il est nécessaire d’installer des grillages avec des mailles très étroites. Les prédateurs de la Belette (Mustela nivalis) sont les vipères, les sangliers, les rapaces, les martres.
Elle est protégée en Italie, en Suisse ou encore en Belgique. Les bénéfices apportés par sa présence (elle élimine 600 rongeurs par an) sont supérieurs aux dégâts qui lui sont attribués. Elle joue un rôle sanitaire important et, comme tous les Mustélidés, la Belette est un animal indispensable à l’équilibre naturel des écosystèmes.

Louis Parisel

Il niche ordinairement sur de petits plans d’eau peu profonds aux berges envahies de roseaux et de buissons de saules. Le nid, une plateforme flottante ancrée à la végétation, accueille 4 œufs à partir de mai. Sur nos lacs artificiels sur lesquels le Grèbe jougris essaie de s’installer, la baisse de niveau en cours de saison affecte le succès de reproduction et cela explique peut-être qu’un couple installé de 2009 à 2014 n’ait réussi à élever que 2 jeunes en 6 ans.

 

Une technique de pêche qui évolue avec l’âge

Bon nageur, comme tous les grèbes, il se nourrit principalement de petits crustacés, d’insectes aquatiques et de leurs larves et de petits poissons. 

La plupart des Grèbes jougris hivernent en mer, dans une bande côtière dont la profondeur n’excède pas 20 mètres. Les oiseaux de première année s’associent souvent aux Macreuses brunes qui fouillent le substrat à la recherche de mollusques et autres proies et consomment essentiellement les vers ainsi délogés. Les adultes, quant à eux,  se nourrissent surtout d’éperlans qu’ils poursuivent sous l’eau et font remonter vers la surface. Cela leur vaut parfois d’être pris dans des filets de pêche, la principale menace pour cette espèce avec développement des activités nautiques, source de dérangement et de destruction de la végétation des berges sur les plans d’eau où il niche. Sa population, de l’ordre de 35.000 couples pour l’Europe et l’Asie, est toutefois globalement stable.

 

                                                                                              Gérard ROLIN