Grive musicienne
Son chant, remarquable, qui lui donne son nom, est une suite de notes variées, claires et puissantes, sifflées ou flûtées, de tonalité élevée. La répétition des notes fait la typicité du chant de la musicienne.


Ce passereau, plus petit qu’un merle, est un oiseau commun. Le dos brun-olive contraste avec la poitrine, blanchâtre et jaunâtre, recouverte, comme la gorge, de petites taches brun-noir ordonnées. Elle pèse 70 g pour une envergure de 35 cm. Ses longues ailes lui permettent d’effectuer de grands déplacements migratoires.
Son régime alimentaire varie selon les saisons. Au printemps et en été : insectes, araignées, vers, limaces et petits escargots qu’elle casse sur un caillou. En automne et en hiver : baies d’aubépine, de cornouiller, mûres, fruits (pommes tombées, raisins, sureau, houx, sorbier) et graines.
La Grive musicienne (Turdus philomelos) est peu exigeante quant à son habitat. Elle fréquente des petits bois et des bosquets, des milieux ouverts (prairies, pelouses, clairières, jardins et vergers). En période de reproduction, elle préfère les forêts.
La nidification a lieu de mars à août. Le nid, typique, construit à deux mètres de hauteur avec des herbes sèches et de la mousse, est tapissé et lissé d’un mélange de boue et de fibres de bois mort. La femelle y pond 4 œufs qu’elle couve deux semaines. Les poussins sont nidicoles et quittent le nid après une douzaine de jours. Les parents les protègent et les nourrissent encore pendant un mois.

Capturée aux gluaux

Les populations françaises, partiellement migratrices, restent fidèles à leurs aires d’hivernage. Comme ses congénères (litorne, draine, mauvis), la Grive musicienne est chassée sur tout le territoire et capturée aux gluaux (baguettes enduites de glu) dans les départements méditerranéens ou, comme dans les Ardennes, à la « tenderie » (piégeage), pratique tout autant décriée mais autorisée annuellement par arrêté préfectoral.
Le maintien des haies, des bosquets, et des friches, milieux présentant des ressources alimentaires, favorisera la présence de cette espèce.

Louis Parisel

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Le Grèbe jougris (Podiceps grisegena)

 

La famille des grèbes compte 5 espèces en Europe dont 2, les grèbes huppé et castagneux, nichent communément dans notre région. Le Grèbe à cou noir n’y fréquente régulièrement que 2 sites de nidification et le Grèbe jougris, qui nous intéresse aujourd’hui, est chez nous un migrateur peu commun et un hivernant rare et ne se reproduit qu’occasionnellement sur nos plans d’eau depuis une trentaine d’années,  son aire de nidification se situant essentiellement à l’est d’une ligne allant du Danemark à la Grèce jusqu’au Kamchatka. Il est également présent sur le continent américain.

 

Un peu plus petit que le Grèbe huppé, le Grèbe jougris se reconnaît en plumage internuptial à son cou plus court, plus épais et plus sombre et à son bec sombre à base jaune et non pas rose. En plumage nuptial, l’identification est beaucoup plus aisée, l’adulte ayant une calotte noire, les joues et la gorge grises et le cou roux.

Il niche ordinairement sur de petits plans d’eau peu profonds aux berges envahies de roseaux et de buissons de saules. Le nid, une plateforme flottante ancrée à la végétation, accueille 4 œufs à partir de mai. Sur nos lacs artificiels sur lesquels le Grèbe jougris essaie de s’installer, la baisse de niveau en cours de saison affecte le succès de reproduction et cela explique peut-être qu’un couple installé de 2009 à 2014 n’ait réussi à élever que 2 jeunes en 6 ans.

 

Une technique de pêche qui évolue avec l’âge

Bon nageur, comme tous les grèbes, il se nourrit principalement de petits crustacés, d’insectes aquatiques et de leurs larves et de petits poissons. 

La plupart des Grèbes jougris hivernent en mer, dans une bande côtière dont la profondeur n’excède pas 20 mètres. Les oiseaux de première année s’associent souvent aux Macreuses brunes qui fouillent le substrat à la recherche de mollusques et autres proies et consomment essentiellement les vers ainsi délogés. Les adultes, quant à eux,  se nourrissent surtout d’éperlans qu’ils poursuivent sous l’eau et font remonter vers la surface. Cela leur vaut parfois d’être pris dans des filets de pêche, la principale menace pour cette espèce avec développement des activités nautiques, source de dérangement et de destruction de la végétation des berges sur les plans d’eau où il niche. Sa population, de l’ordre de 35.000 couples pour l’Europe et l’Asie, est toutefois globalement stable.

 

                                                                                              Gérard ROLIN