Situé entre Chaumont et Langres, ce site est remarquable pour son aspect géologique mais aussi pour la richesse du milieu, notamment les espèces d'oiseaux, de batraciens, de libellules et de plantes qui y sont implantées.
Ce site, le plus grand de ce type dans le département, tient son nom à un grand massif de tuf toujours en activité. Le tuf est une pierre calcaire très friable, formée par précipitation du calcaire contenu dans les eaux de pluie infiltrées dans le massif calcaire grâce aux végétaux spécifiques du site (mousses). Au fil du temps, il s'est formé des bassins en gradins dans lesquels l'eau stagne avant de s'écouler en cascades en contrebas dans le ruisseau du Vaubrien. Le tuf a été exploité sur ce site pour servir de matériaux de construction et d'isolation ou pour l'industrie papetière. Il reste quelques traces de cette exploitation sur le haut du site (ruines, falaise de tuf fossile...). Aujourd'hui, le site est intégralement protégé.

Promenade d'une heure environ pour une longueur d'un peu plus d'1 km depuis le parking.

Accessible en grande partie aux personnes à mobilité réduite ou aux poussettes (certains sentiers comportent des marches mais il existe systématiquement un « itinéraire bis » en pente douce).
En raison du classement du site pour la fragilité du milieu, ce site n'est pas accessible aux cyclistes.

 

Entrée du site
Photo : Sébastien Schmitt
Accès à la tuffière
Photo : Sébastien Schmitt
Les bassins
Photo : Sébastien Schmitt
Les bassins
Photo : Sébastien Schmitt
Les bassins
Photo : Sébastien Schmitt
Les bassins
Photo : Sébastien Schmitt
Les bassins
Photo : Sébastien Schmitt
Des panneaux explicatifs sont présents sur le site
Photo : Sébastien Schmitt
Photo : Sébastien Schmitt
Le ruisseau
Photo : Sébastien Schmitt

Situation

Depuis la route D619 , empruntez la D254 en direction de « La Tufière, source pétrifiante » « Villiers-sur-Suize »
Après avoir passé la forge des Belles Ondes et le petit étang qui la surplombe, prenez le chemin goudronné à gauche au niveau du panneau « La Tufière », juste avant la forêt.
Le stationnement est aisé grâce au parking ombragé et aménagé en contrebas de l'aire de pique-nique installée sous le couvert des premiers arbres.

Rendez-vous au niveau du panneau présentant la carte des chemins de randonnée en pays de Langres et prenez le sentier à sa droite.

 

Découverte du site :

Imprégnez-vous dès à présent de la quiétude des lieux, juste perturbée par le coulis de l'eau d'un ruisseau voisin et l'intense activité des oiseaux fréquentant le site; dès votre entrée, pics, geais et autres merles auront tôt fait de signaler votre intrusion à leurs congénères.
Prenez le chemin forestier balisé vert-jaune à votre gauche et admirez à droite la forêt de feuillus (chênes, hêtres, charmes); regardez maintenant sur votre gauche: les espèces d'arbres sont totalement différentes (érables, conifères, frênes, acacias, quelques saules) conférant à cette partie du bois un aspect plus « nordique» ; cette particularité est d'ailleurs vraie pour de nombreuses plantes d'origine montagnarde qui, en raison du microclimat et de la fraîcheur du vallon, trouvent un terrain propice à leur implantation, comme la Pulmonaire Obscure ou une fougère d'altitude appelée Polystic en lances...

Après 400 m de marche depuis le parking, plongé dans la quiétude des lieux seulement perturbée par le bruit de l'eau et le chant des nombreux oiseaux ou le battement d'ailes de quelques papillons, vous arrivez à l'entrée du site et vous pouvez déjà entrevoir sur votre gauche les premiers bassins et une partie du massif tuffeux.
Descendez la colline et franchissez le pont de bois qui surplombe le ruisseau du Vaubrien avant d'entamer à droite l'ascension du massif par un chemin en pente douce. Si vous prenez à gauche juste après le pont, vous pouvez bénéficier d'un premier point de vue et admirer la tufière d'en bas.
Sur la droite du sentier qui suit le ruisseau, vous pouvez apercevoir le marais tuffeux, avec sa végétation caractéristique composée de saules et de sureaux, où le ruisseau prend naissance. Ce marais est particulièrement riche en batraciens, crapauds, grenouilles et autres tritons.

Si vous décidez de suivre le chemin à droite, vous découvrirez les ruines d'abris de carriers, témoins de l'exploitation humaine du site puis une falaise de tuf recouverte de lierre, de fougères et de mousses qui correspond à la tufière « fossile », celle qui n'est plus en activité. Admirez les multiples cavités dans la paroi qui sont autant d'abris et de caches pour les oiseaux et les animaux qui fréquentent le site.
En continuant sur le chemin, vous arriverez sur la partie haute et plate du site où cheminent différents sentiers pour partir à l'aventure; en les parcourant en tous sens, vous aurez différents points de vue sur les bassins, le ruisseau, la cascade... De nombreux panneaux explicatifs vous permettront de mieux comprendre la formation et le fonctionnement de ce site exceptionnel en constante évolution.

Une fois la partie haute du site découverte dans son ensemble, je vous propose de revenir sur vos pas en descendant jusqu'au franchissement du pont de bois pour emprunter le sentier qui part à droite; celui-ci vous permet un point de vue sur le massif tuffeux depuis le bas et on y découvre la différence nette de couleur entre le massif fossile gris et la tufière en activité plus claire et couverte de mousses. Un ponton en bois permet une vue dégagée sur les bassins et la végétation caractéristique des berges du ruisseau où poussent des prêles géantes et des iris des marais. Cette partie du site est très fréquentée par les libellules à la belle saison. Le chemin à la gauche du banc, bordé de géraniums sauvages qui étalent leurs belles fleurs roses et de fraisiers des bois, vous permettra de regagner l'entrée du site et le chemin forestier que vous avez emprunté à l'aller (fléchage vert/jaune direction mausolée gallo romain) .

Ce site, exceptionnel de par sa géologie et son microclimat, est très changeant en fonction de la saison (couleurs des mousses et des feuillages, luminosité ambiante...) mais aussi de la pluviométrie (l'intensité des ruissellements dans les bassins est directement liée à la quantité d'eau de pluie infiltrée dans le calcaire du massif) et chaque visite est différente de la précédente. Tout ceci participe au côté mystérieux du site, renforcé par une légende qui voudrait que les bassins en escaliers aient été créés par les piétinements du Diable lui même, furieux d'avoir raté une de ses proies...

Oiseaux fréquentant le site:

Pic épeiche, Pigeon ramier, Buse variable, Geai des chênes, Pinson des arbres, Mésanges charbonnière, bleue, huppée, nonnette, boréale, à longue queue, Merle noir, Bergeronnette grise, Troglodyte mignon, Grimpereau des jardins, Rougegorge familier, Sittelle torchepot, grives, fauvettes, pouillots, roitelets, Bouvreuil pivoine, Verdier d'Europe et beaucoup d'autres...

Informations : Sébastien Schmitt