oies cendréesDepuis le 8 janvier, le gouvernement a ouvert une consultation publique sur le prolongement d’un mois de la chasse aux oies cendrées en période de reproduction alors qu’il clame par ailleurs que la sauvegarde de la biodiversité est une priorité. Un projet que la LPO Champagne-Ardenne dénonce avec la plus grande vigueur. Un appel à la mobilisation est donc lancé !

Après le maintien des chasses traditionnelles, ce nouveau « cadeau » offert aux chasseurs contrevient aux directives européennes qui interdisent de chasser pendant la période de reproduction. Pour faire valoir ce projet de prolongation, le ministère de la transition écologique s’appuie sur des arguments largement discutables sur le plan scientifique. Ce projet d’arrêté fait ainsi référence à des « dégâts agricoles de plus en plus importants », ce qui conduit notamment les Pays-Bas à détruire une partie importante de la population.
Ces dégâts ne concernant pas la France ils ne sont donc pas susceptibles de permettre une telle dérogation.
L’argument avancé s’appuie donc sur le fait qu’en tuant les oies en France durant leur période de migration, on réduirait les dégâts indiqués aux Pays Bas.
Les oies cendrées appartenant à la population nord-ouest européenne font l’objet depuis 1984 d’un suivi par baguage et marquage d’individus, en particulier en Suède et en Norvège ainsi qu’aux Pays-Bas depuis 1990. Ces données montrent clairement que les individus observés en France sont en majorité (90 à 95%) originaires de Norvège, Suède et Danemark et non pas des Pays-Bas (source ONCFS - Amélioration des connaissances sur l’Oie cendrée en France - novembre 2014 – rapport initié à la demande du Ministère de l’Ecologie et de l’Environnement).
Les changements climatiques et agricoles ont en effet amené une grande partie de ces effectifs à se sédentariser.
Parmi les arguments qu’ils répandent abondamment, les chasseurs indiquent que des campagnes de destruction massive d’oies par gazage sont organisées aux Pays-Bas pour limiter les dégâts agricoles. Or, les seules opérations de ce type sont exceptionnellement autorisées pour des raisons de sécurité aérienne et uniquement durant l’été.

Nous vous invitons à répondre à cette consultation publique (avant le 24 janvier) pour faire part de votre désaccord concernant ce projet qui menace cette espèce en commençant votre réponse par « Je suis contre » ou « Je suis opposé ».