administrateurs nature en deuil

Les membres du Conseil d'administration se sont réunis ce samedi 15 mars sous la présidence d'Etienne Clément dans leurs locaux à Der Nature.

Une réunion à laquelle participaient Aurélien Deschatres (Responsable administratif, financier et ressources humaines ) et Aymeric Mionnet (Responsable pôle connaissance et conservation ). Avaient également été conviés à participer aux échanges, Christine Lethuillier, bénévole du groupe local Triangle et Der et Philippe Igier, de celui d'Epernay, tous deux candidats pour intégrer prochainement le conseil d'administration. Avant de rentrer dans le vif du sujet et dans un souci d'apporter un même niveau d'information à chacun, Julien Rougé a présenté les actions réalisées pour favoriser et accompagner le retour des Aigles pêcheurs (Balbuzard et Pygargue) dans notre région notamment par l'installation de plateformes.
L'ordre du jour était particulièrement dense puisqu'il était justement question de préparer l'assemblée générale qui se tiendra le 5 avril à Frampas. Le bilan des comptes 2024 et le budget prévisionnel de l'association ont été présentés et le CA a validé plusieurs demandes de financements auprès de nos partenaires (Région GRAND EST, DREAL, Europe...) pour concrétiser différentes prestations (aménagements pour la faune, suivis, gestion de sites naturels, lancement d'un Plan régional d'action pour les oiseaux de plaine...) envisagées ou déjà engagées.
A l'issue des points divers, les membres du Conseil d'administration ont souhaité évoquer leurs inquiétudes face au recul si ce n'est au renoncement des ambitions écologiques de la France constatés depuis le vote le 20 février dernier de la loi d'orientation agricole qui remet brutalement en cause un certain nombre d'acquis en matière de réglementations environnementales :
- dépénalisation des atteintes graves telles que la destruction d'espèces protégées et l'arasement des haies champêtres,
- Assouplissement des réglementations sur les pesticides,
- Suppression de l’objectif chiffré pour l’agriculture bio d’atteindre 21% de la surface cultivée en 2030,
- Facilitation de la dégradation des zones humides...
Ajoutons à cela, le récent déclassement du statut du loup, le détricotage en cours de l'objectif Zéro artificialisation nette alors même que l'artificialisation des sols est la première cause d'érosion de la biodiversité, le dénigrement (pour ne pas dire plus) des agences et services de l'Etat tels que l'OFB ou l'ADEME ...
N'en jetez plus!
Une situation qui ne doit pas nous démobiliser mais au contraire renforcer notre détermination à lutter, avec les moyens qui sont les nôtres, contre la régression constatée de nombreuses espèces.