Le samedi 15 juin de 10h à 12h, une animation a eu lieu dans le cadre du refuge LPO du quartier Orgeval à Reims en lien avec Reims Habitat.
Une petite bruine rafraîchissait l’atmosphère quelques minutes avant l’heure du rendez-vous, mais elle a très vite cessé.
Stéphanie est arrivée à 10h, aussitôt rejointe par trois personnes qui venaient composter leurs déchets. Nous avons fait le tour du jardin partager et observé la vie sauvage dans et aux alentours du jardin, notamment les oiseaux : Merle noir, Etourneau sansonnet, Mésange bleue, Mésange charbonnière, Pigeon ramier et Pigeon biset-domestique, Pie bavarde, Moineau domestique, Tourterelle turque. Nous avons goûté les framboises et les merises.
Equipés de jumelles, de filets à insectes et de parapluies japonais (autre outil pour capturer les insectes cachés sous les feuilles des arbres et arbustes), nous sommes allés autour du refuge. Avec les dernières pluies, les fleurs de jachère fleurie commençaient à pousser, bien devancées il est vrai par les adventices locales (coquelicots, matricaires, plantains, mauves…) La ronce du Grain d’Org’ était en pleine floraison et servait de bar à nectar pour une foule d’abeilles, mouches, coléoptères et papillons. Parmi les abeilles nous avons distingué les abeilles, domestiques, les bourdons, et de minuscules abeilles sauvages (3 ou 4 millimètres pas plus, mais transportant du pollen sur leurs pattes arrière, comme des grandes). J’avais apporté diverses tiges creuses de plantes et du raphia : nous avons improvisé un petit atelier de fabrication de gîtes à abeilles sauvages : deux d’entre eux ont été accrochés à la grille du refuge et les autres ont été emportés par la petite Jeanne et sa grand-mère pour les poser à coté des jardinières de fleurs du balcon.
Au fil de l’atelier, nous avons croisé quelques personnes que nous avons invité à nous suivre et à observer avec nous la biodiversité : elles nous accompagnaient quelques minutes puis retournaient à leurs occupations, comme ce jeune couple avec un tout petit enfant qui sont venus découvrir les coccinelles et leurs larves autour des tilleuls (Coccinelle asiatique, Coccinelle à sept points et Coccinelle à deux points, …) Nous avons profité de l’occasion pour montrer que les tilleuls supportaient bien les pucerons et de ce fait abritaient souvent des larves de coccinelles et que les jardiniers pouvaient sans problème prélever quelques larves pour les transporter sur leurs plantes potagères infestées. Jeanne et sa grand-mère ont cueilli trois feuilles de tilleul sur lesquelles étaient attachées des chrysalides de coccinelles : avec un peu de chance elles assisteront à l’émergence de coccinelles adultes d’ici quelques jours.
De retour au jardin partagé, nous avons observé un joli coléoptère, le Clytre à grandes taches (qui se rencontre habituellement sur les arbres dans les vallées et autres lieux humides), venu faire un tour en ville et goûter les feuilles d’un chou ! J’ai profité de cette rencontre pour montrer à mes naturalistes en herbe une application du Muséum National d’Histoire Naturelle permettant de partager ses découvertes et éventuellement de les faire identifier par des spécialistes.
Nous avons terminé cette matinée par une petite distribution de fiches pour découvrir la nature en famille (éditées par la fédération Connaître et Protéger la Nature), sur le lierre, l’ortie et la ronce, et une fiche technique des Refuges LPO : « l’eau et les oiseaux » pour penser à aménager des abreuvoirs en période estivale notamment (Stéphanie va réfléchir à installer une petite soucoupe dans le jardin partagé – cela évitera peut-être que les feuilles de choux ne soient « crantées » par des oiseaux assoiffés.
Cet atelier aura permis de sensibiliser une petite dizaine de personnes, mais seules Stéphanie, Jeanne et sa grand-mère auront participé à l’intégralité des activités.