A l’initiative de ONE VOICE et avec d’autres associations militantes (FERUS, Eurogroup for Animals, Birdlife, Free Born, Animal Save, LFI, AJAS…), la LPO Grand Est était représentée hier sur les marches du Conseil de l’Europe où le Comité permanent de la Convention de Berne a, malheureusement, décidé de déclasser le loup, le faisant passer d’"espèce strictement protégée" à "espèce protégée".
Cette décision va à l’encontre des préconisations des scientifiques qui avaient clairement exprimé leur désaccord avec la proposition de déclassement, constatant le développement insuffisant des populations lupines en Europe. Elle va également à l’encontre de la volonté des citoyens, puisque 74 % des Français et 68 % des citoyens des 10 pays sondés de l’UE se déclarent en faveur du maintien d’une protection stricte du loup en Europe (sondage Savanta, novembre 2023). Plus de 205 000 personnes ont signé notre pétition pour que la France ne soutienne pas ce déclassement, et plus de 320 000 une seconde pétition, à l’échelle européenne. Cette forte mobilisation n’aura donc pas été prise en compte, ni par l’Etat français, ni par la Commission européenne.
D’autre part, ce déclassement va créer un précédent dangereux, puisque certains acteurs ont déjà dit vouloir désormais s’attaquer à d’autres espèces : ours, cormorans ou encore lynx, au prétexte qu’ils peuvent ponctuellement poser des difficultés pour certaines activités humaines.