Régulièrement surnommé de "petit ours des bois", le Blaireau (Meles meles) est pourtant classé dans une autre famille que les Ursidés, à savoir les Mustélidés. C’est même le plus gros représentant de cette vaste famille des Mustélidés qui compte notamment la Martre, le Putois, la Belette ou encore la Loutre.
Morphologiquement, il partage pourtant certaines caractéristiques avec l’ours. Il possède ainsi un corps relativement massif et trapu. Bas sur pattes, il est doté de puissantes griffes qu’il utilise, non pas pour chasser, mais pour creuser. Il mesure un peu moins d’un mètre (queue comprise) pour 25 à 30 cm au garrot et pèse une douzaine de kilos en moyenne. Ce qui ne l’empêche pas de se déplacer rapidement puisqu’il peut atteindre 25km/h. Il est facilement reconnaissable grâce à son museau pointu et aux deux bandes noires qui traversent sa tête blanche. Présent sur l’ensemble du continent européen, le blaireau peut vivre dans une grande variété d’environnements même s’il affectionne les régions boisées.
Discret, nocturne et sociable
De mœurs nocturnes, le blaireau est un animal fouisseur. Il est capable de construire de vastes galeries dans lesquelles il aménage plusieurs chambres garnies d’herbe sèche et de végétaux. Généralement inactif en journée, c’est là qu’il passe une grande partie de son temps. De la même manière et bien qu’il n’hiberne pas il demeure dans sa tanière durant les périodes de froid en hiver. Le blaireau étant un animal sociable, plusieurs familles peuvent cohabiter dans un même terrier qui est alors aménagé en conséquence. Les vers de terre (lombrics) constituent l’essentiel de son alimentation. Omnivore et opportuniste, il complète ce régime par la consommation de campagnols, d’amphibiens, d’escargots, de champignons ou encore de fruits... Durant les périodes de disette, il peut également aller occasionnellement prélever quelques épis de maïs ou de blé tendre. S’il est protégé dans une grande majorité des pays européens, le blaireau est classé parmi les espèces gibier en France. A ce titre, il est chassé prés de 10 mois dans l’année. En outre, il est l’objet d’une chasse (la vènerie sous terre) particulièrement décriée en raison des traumatismes qu’elle occasionne et dans la mesure où elle ne respecte aucunement les principes attendus du légitime bien-être animal.
Étienne Clément