Barge à queue noire Cet élégant limicole (littéralement "oiseaux de rivages") mesure une quarantaine de centimètres de hauteur pour une envergure qui avoisine le double.

Grâce à ses longues pattes, il est parfaitement adapté aux herbages et aux vasières des zones humides. La Barge à queue noire (limosa limosa) est également dotée d’un bec droit très long avec lequel elle sonde l’eau à la recherche d’invertébrés (insectes, larves, mollusques, vers). Son régime alimentaire se complète de divers végétaux et notamment de baies et de graines.
Deux des trois sous-espèces de Barge à queue noires sont présentes en France. L’une se reproduit principalement en Islande et passe l’hiver sur le littoral atlantique des îles britanniques au Maroc. L’aire de nidification de la seconde s’étend de la Grande-Bretagne jusqu’à l’ouest de la Sibérie et du sud de la Norvège au centre-ouest de la France. Elle hiverne principalement en Afrique subsaharienne et plus occasionnellement dans le sud de l’Europe.

Une espèce vulnérable

C’est durant son parcours vers le continent africain que l’on peut apercevoir dès la fin août certains individus de Barge à queue noire en halte migratoire où ils fréquentent préférentiellement les milieux d’eau douce ou saumâtre : prairies humides et inondables, bordures d’étangs et de lacs, champs inondés. Au début mars, elles sont de retour lors de leur trajet inverse
Si la sous-espèce d’origine islandaise se porte plutôt bien, la Barge à queue noire dite "continentale" a vu ses effectifs subir un net déclin (moins 75% en 30 ans) à partir des années 1970. L’espèce est ainsi considérée comme quasi-menacée à l’échelle mondiale depuis 2007. L’intensification de certaines pratiques agricoles (mise en culture et drainage des prairies, artificialisation et fertilisation des herbages, intensification de l’élevage, fauches précoces) est le principal facteur de ce déclin sur les sites de reproduction.
La France est le seul pays qui autorise encore le tir de cette espèce menacée. Depuis 2008, la Barge à queue noire bénéficie toutefois d’un moratoire.


Étienne Clément

 

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Le Grèbe jougris (Podiceps grisegena)

 

La famille des grèbes compte 5 espèces en Europe dont 2, les grèbes huppé et castagneux, nichent communément dans notre région. Le Grèbe à cou noir n’y fréquente régulièrement que 2 sites de nidification et le Grèbe jougris, qui nous intéresse aujourd’hui, est chez nous un migrateur peu commun et un hivernant rare et ne se reproduit qu’occasionnellement sur nos plans d’eau depuis une trentaine d’années,  son aire de nidification se situant essentiellement à l’est d’une ligne allant du Danemark à la Grèce jusqu’au Kamchatka. Il est également présent sur le continent américain.

 

Un peu plus petit que le Grèbe huppé, le Grèbe jougris se reconnaît en plumage internuptial à son cou plus court, plus épais et plus sombre et à son bec sombre à base jaune et non pas rose. En plumage nuptial, l’identification est beaucoup plus aisée, l’adulte ayant une calotte noire, les joues et la gorge grises et le cou roux.

Il niche ordinairement sur de petits plans d’eau peu profonds aux berges envahies de roseaux et de buissons de saules. Le nid, une plateforme flottante ancrée à la végétation, accueille 4 œufs à partir de mai. Sur nos lacs artificiels sur lesquels le Grèbe jougris essaie de s’installer, la baisse de niveau en cours de saison affecte le succès de reproduction et cela explique peut-être qu’un couple installé de 2009 à 2014 n’ait réussi à élever que 2 jeunes en 6 ans.

 

Une technique de pêche qui évolue avec l’âge

Bon nageur, comme tous les grèbes, il se nourrit principalement de petits crustacés, d’insectes aquatiques et de leurs larves et de petits poissons. 

La plupart des Grèbes jougris hivernent en mer, dans une bande côtière dont la profondeur n’excède pas 20 mètres. Les oiseaux de première année s’associent souvent aux Macreuses brunes qui fouillent le substrat à la recherche de mollusques et autres proies et consomment essentiellement les vers ainsi délogés. Les adultes, quant à eux,  se nourrissent surtout d’éperlans qu’ils poursuivent sous l’eau et font remonter vers la surface. Cela leur vaut parfois d’être pris dans des filets de pêche, la principale menace pour cette espèce avec développement des activités nautiques, source de dérangement et de destruction de la végétation des berges sur les plans d’eau où il niche. Sa population, de l’ordre de 35.000 couples pour l’Europe et l’Asie, est toutefois globalement stable.

 

                                                                                              Gérard ROLIN