Balbuzard pêcheur

« Un balbu - un balbu ! ». C’est toujours un évènement en soi que d’observer cet oiseau à travers sa paire de jumelles ou sa longue-vue.Il faut reconnaître que cet élégant rapace a développé une technique de pêche pour le moins spectaculaire. Volant sur place à plusieurs dizaines de mètre de hauteur, il surveille la surface de l’eau. Dès qu’un poisson s’y aventure, il replie ses ailes et pique à pleine vitesse les pattes en avant pour fondre sur sa proie.

Entrainé par son élan, il peut alors plonger jusqu’à un mètre sous la surface de l’eau pour agripper le poisson. Parfaitement adapté morphologiquement, le balbuzard dispose de serres acérées et couvertes d’aspérités ce qui lui permet de parfaitement saisir les poissons ce qui n’est jamais chose aisée compte-tenu de leur viscosité. Ainsi pourvu, l’aigle fluviatile (son autre nom) aura toutefois intérêt à bien choisir ses proies au risque d’être entrainé par le fond s’il a les yeux plus gros que l’estomac.

Un rapace longtemps persécuté

Dans notre région, le balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) est essentiellement observé en période de migration soit au début du printemps lorsqu’il remonte en Europe du nord pour retrouver ses zones de nidification, soit à la fin de l’été lorsqu’il gagne ses quartiers d’hiver en Afrique tropicale. C’est plus particulièrement à cette période qu’il est rencontré en halte migratoire à proximité des rivières, des étangs ou des lacs où il peut trouver sa pitance.
Les effectifs nicheurs ont été en régression constante jusqu’au milieu du 20ème siècle en raison des persécutions dont faisait l’objet l’espèce qui a longtemps été classée en "gibier nuisible". Le dernier cas de nidification connu en Haute-Marne date ainsi de 1953. Inscrit sur la liste rouge des espèces menacées, le balbuzard pêcheur, comme l’ensemble des rapaces, est protégé en France suite à l’instauration de la loi du 10 juillet 1976. Depuis cette date, il bénéficie d’un plan national de restauration. Les actions de sauvegarde qui sont mises en place et qui visent notamment à la préservation et à l’amélioration des sites de reproduction, ont conduit à une légère augmentation de la population dans certaines régions de France (Corse, les forêts d’Orléans et de Chambord). On estime qu’une cinquantaine de couples de balbuzards seulement nichent en France.

Étienne Clément

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer