Un peu plus grand qu’une Mouette rieuse, le Goéland cendré en plumage adulte, qu’il arbore à partir de son 3ème hiver, se reconnaît à son dessus et ses ailes gris plus foncé que cette dernière, sa tête blanche ornée de quelques stries grises sur la nuque, son bec jaune marqué d’une bande sombre et ses pattes jaune verdâtre ou jaune orangé. Le dessin des ailes, dont l’extrémité noire est ornée de petits miroirs blancs, est également distinctif.
En hivernage sur nos grands lacs, il se nourrit essentiellement de petits poissons mais on le rencontre aussi dans les champs en compagnie de mouettes à la recherche de vers de terre, d’insectes ou de petits rongeurs. Comme d’autres laridés (mouettes et goélands), il exploite également volontiers les décharges.
Pouvant nicher dans des milieux très variés (îlots rocheux, plages de galets, marais, bâtiments…), le couple élève de 1 à 3 jeunes. Les 2 parents se relaient toutes les 2 ou 3 heures pour couver pendant 28 jours mais c’est la femelle qui assure l’essentiel du nourrissage des poussins jusqu’à ce qu’ils soient capables de voler à l’âge de 1 mois environ.
Un oiseau nicheur rare en France
Largement répandue dans les régions nordiques, de l’Islande à la Sibérie orientale, l’espèce compte environ 1 million de couples et se porte bien. En revanche, avec en moyenne 30 couples nicheurs pour tout le pays, le Goéland cendré est l’un des oiseaux nicheurs les plus rares de France. Il ne faut donc pas espérer le rencontrer lors d’une sortie ornitho en été même s’il est déjà arrivé qu’un couple s’installe au lac du Der. Espèce essentiellement nordique, il est chez nous en limite sud de son aire de nidification.
Par contre, c’est un hivernant plutôt rare dans notre région mais régulier, à découvrir en ce moment parmi les dizaines de milliers d’oiseaux qu’accueille le lac du Der.
Gérard Rolin