Mâle de Busard cendré. Photo : Alain BalthazardRevenant de ses quartiers d’hiver africains, c’est vers la fin de mois d’avril que ce gracieux rapace (Circus pygargus) fait son apparition dans notre département pour s’y reproduire.

Le mâle adulte se reconnaît à son plumage gris cendré dessus avec le bout des ailes noir. Sa queue est également rayée de traits noirs. Le plumage de la femelle est de couleur brune à l’exception du croupion qui est blanc.
Historiquement, cette espèce fréquentait les marais et les tourbières. La dégradation de son habitat naturel notamment liée à la disparition des zones humides, l’ont contraint à s’adapter à de nouveaux sites de nidification en particulier les cultures agricoles. Constitué d’herbe sèche et de brindilles, le nid est installé au sol au milieu des céréales. La femelle y dépose de un à six œufs en général. La taille de la ponte dépendant de la ressource en nourriture notamment en campagnols. L’incubation est assurée par la femelle durant une trentaine de jours. Elle assure également seule l’élevage des jeunes durant une quinzaine de jours après l’éclosion.

Un passage de proies spectaculaire

Pendant ce temps, c’est le mâle qui s’occupe du ravitaillement. Lorsqu’il revient de chasse avec une proie, la femelle quitte alors le nid pour aller à sa rencontre. Le mâle lâche alors la proie que la femelle attrape en vol en se retournant sur le dos. De retour au nid, elle s’occupe alors de la dépecer avant de la donner en morceaux à ses petits. Les jeunes prennent leur envol entre le 28ème et le 35ème jour après l’éclosion. Ils restent avec leurs parents jusqu’au début du mois d’août avant de s’émanciper.
Les travaux agricoles constituent la principale menace pour la reproduction de cette espèce. Depuis une trentaine d’années, la LPO Champagne-Ardenne travaille de concert avec les agriculteurs pour protéger les nids dans les cultures et éviter que les jeunes ne terminent dans la moissonneuse-batteuse au moment de la récolte. Grâce à l’action des « busardeux » comme ils se nomment eux-mêmes, une centaine de jeunes ont pu être sauvés d’une mort certaine en 2016.

Étienne Clément

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