La Camargue
Information : Alain Salvi / Aves 53/2 2016 49-68
Vaste complexe de zones humides étendues sur 150.000 ha, la Camargue se présente comme une mosaïque de milieux très diversifiés autour du delta du Rhône. D’importantes surfaces sont par ailleurs consacrées à l’agriculture (riz, autres céréales...). Elles ne sont jamais très éloignées de plans d’eau de grande étendue et de faible profondeur qui servent de remise ou de milieux de nidification à de nombreux oiseaux d’eau. À cet égard, la Camargue est identifiée comme une région d’importance ornithologique majeure pour de nombreux groupes (Flamants, Ardéidés, Anatidés, Laro-limicoles, passereaux paludicoles notamment...) en Europe du Sud et même pour toute la partie ouest du bassin méditerranéen.
Situation géographique
En revanche, sa situation géographique à l’écart des grandes voies de migration traditionnelles européennes de Grues cendrées rend les occurrences de cette espèce exceptionnelles au 20 ème siècle en dépit de milieux camarguais particulièrement favorables.
Les premières mentions hivernales connues datent de décembre 1999 (67 individus). Elles se consolident avec quelques centaines de Grues qui séjournent tout l’hiver à partir de 2004. Les effectifs poursuivent alors une croissance régulière pour avoisiner 10.000 au cours de l’hiver 2015-16.
A l’automne, les observations de terrain montrent que les flux migratoires convergeant vers la Camargue proviennent de deux directions majeures, l’est et le nord.
Migration postnuptiale des Grues cendrées dans l’est, le sud de la France et régions voisines depuis 2008 (bleu). Zones ocres : corridors d’arrivée des Grues depuis la voie centre-européenne.
Camp militaire du Poteau ou champ de tir de Captieux
Le Camp militaire du Poteau ou champ de tir de Captieux est un site majeur pour l’accueil des oiseaux.
La Grue cendrée est l’espèce emblématique du site qui accueille au passage près de 10% des populations européennes. Le camp du poteau présente également un intérêt majeur pour le Courlis cendré, notamment au niveau des zones de landes basses.
Situation
Situé dans la partie orientale du plateau landais, le champ de tir de Captieux, est un terrain militaire où l’activité est en grande partie aérienne. Il s’étend sur six territoires communaux (Retjons, Lencouacq, Luxey, Callen, Lucmau et Captieux), à cheval sur deux départements (Landes et Gironde). D’une superficie de 9175 hectares d’un seul bloc, il constitue une entité bien individualisée des terrains environnants, forestiers ou agricoles.
Les terrains ont été choisis par l'Etat dans une zone isolée et insalubre pour y créer un camp militaire et d’essais. Ces terrains se trouvent à la tête de deux bassins versants principaux. Cette zone d’interfluve du plateau sableux landais, humide et marécageuse, avait du mal à maintenir l’activité pastorale, et l’implantation de la pinède demandait ici des travaux de drainage beaucoup trop dispendieux. Les travaux de drainage ont permis d’améliorer l’accessibilité mais ont malgré tout maintenu des paysages originaux reliques de l’ancienne lande pâturée, et que l’on ne trouve plus de nos jour qu’ici. A ces habitats landicoles sont associés des milieux hygrophiles de divers niveaux, naturels ou favorisés par l’homme comme les bassins artificiels.
(source : Document d’objectifs Site Natura 2000 FR 7200723 "Champ de tir de Captieux")
Observation des grues
Il est possible d'observer les Grues cendrées dans la journée sur les chaumes de maïs où elles trouvent leur nourriture.
Les plus matinaux pourront aussi assister au spectacle de leur lever qui déploie un écheveau gris et régulier d’oiseaux s’envolant vers leurs gagnages.
Le retour au dortoir s’effectue en longs vols sonores qui strient le ciel de grands V.
Chacun de ces moments reste inoubliable ; nous vous conseillons de privilégier une observation accompagnée qui vous livrera les meilleures clés de connaissance et les meilleures conditions d’observation. Et pour profiter davantage de ce spectacle qui varie chaque jour, posez-vous dans un des gîtes engagé dans le projet d’écotourisme des Landes de Gascogne. Vous y trouverez des hôtes complices qui mettront à votre disposition des ouvrages de référence sur la Grue et les migrations, du matériel d’observation, des cartes...
Pour aller plus loin dans vos découvertes, des week-ends d’observation sont également proposés, offrant de beaux moments exclusifs et des échanges précieux.
Grus Gascogna
La préservation de la Grue cendrée sur notre territoire mobilise depuis 1992 des partenaires fédérés autour d’un projet commun de connaissance, de préservation, d’information et de mise en valeur écotouristique.
Réunis dans le collectif Grus Gascogna, ces partenaires s’engagent dans une concertation permanente de leurs actions dans ces trois domaines clés.
Centre France
Vous pouvez retourner à la carte des sites Européens en cliquant ici, ou choisir un site dans la liste du menu de gauche.
La zone appelée « Centre France » commence dans la Nièvre (58) et à l’extrême ouest de la Saône-et-Loire (71), et s’étend vers l’ouest jusqu’à l’Indre (36), à travers les départements de l’Allier (03) et du Cher (18) ; le département de la Creuse (23) n’accueille que très occasionnellement quelques hivernantes, mais possède un site important, l’Etang des Landes, pour le stationnement de Grues cendrées au cours de la migration. Par rapport aux deux zones majeures d’hivernage en France, le « centre France » est situé à environ 250 km au sud-ouest du Lac du Der (51/52) et à environ 350 km au nord-est des sites landais (40).
Après quelques cas ponctuels d’hivernage dans les années 70, la Grue cendrée colonise progressivement différents sites du centre de la France à partir du début des années 80, et avec une accélération à partir de l’hiver 1996-1997. Depuis 2009, ce sont plus de 10 sites qui sont occupés par les Grues cendrées au cours de chaque hiver, avec un effectif total qui varie entre 9500 et 16000 individus selon les hivers.
Les lieux d’hivernage présentent des situations diverses : aux sites « classiques » formés par un ou plusieurs étang(s) associé(s) à des zones de grande culture (maïs en particulier) s’ajoutent des sites remarquables car plus rares en Europe, constitués par l’association de grandes cultures et d’un bocage bien préservé le long des « fleuves » sauvages que sont la Loire et l’Allier. Ces sites sont parfois de faible superficie, et de ce fait très sensibles au dérangement humain.
Nous rappelons l'impérieuse nécessité d’observer les grues uniquement depuis les routes afin de limiter le dérangement, et de ne pas tenter d’approcher les dortoirs. En complément, nous rappelons également que les grues sont sur des propriétés privées, et qu’il faut impérativement respecter ces dernières ; les agriculteurs tolèrent les grues malgré les dégâts qu’elles occasionnent parfois sur leurs cultures, il ne faut donc pas leur ajouter de nuisances par des intrusions pour approcher les grues ou les photographier comme cela arrive malheureusement trop souvent. Le strict respect de ces conditions minimales permettra aux hivernages de se poursuivre dans la région.
Les sites d’hivernage et les sites majeurs de stationnement migratoire sont suivis par les adhérents, bénévoles et professionnels de plusieurs associations et structures : CEOC, Indre Nature, LPO Auvergne, LPO Nièvre (anciennement SOBA Nature Nièvre), Nature 18, SEPOL.
Dans l’Allier, par Guillaume Leroux, Jean-Christophe Sautour, Sylvain Vrignaud , ...
Dans le Cher, par Yves Bolnot, Sébastien Brunet, Jean-Michel Chartendrault, Stéphane Coquery, Stéphane Lebreton, Sébastien Merle, Brigitte & Didier Migneau, Faustin Moreau, Annie & Alain Ouzet, Jean-François Ozbolt, Johann Pitois, Françoise et Michel Roger, ...
Dans la Creuse, par les personnels de la Réserve Naturelle de l’Etang des Landes
Information : Sébastien Merle
La réserve ornithologique du lac de Puydarrieux
Situation géographique
Le barrage de Puydarrieux ( 43.17 N / 00.23 E ) est situé sur un point stratégique de la route des migrations dans un axe NE/SO, entre les zones de reproduction nordiques , juste avant la barrière des Pyrénées ( 3 000 m) et les régions d'hivernage d'Espagne.
Caractéristiques techniques
- Maîtrise d'ouvrage: Compagnie d'Aménagement des coteaux de Gascogne
- Objectifs: Irrigation des cultures, soutien d'étiage des rivières gersoises et adduction d'eau potable.
- Une retenue collinaire mise en eau en 1987 d'une superficie de 220ha et d'une capacité de 14 millions de m3, en lieu et place d'une forêt de chênes pédonculés.
- Le lac a une vocation originelle pour l'irrigation, le soutien d'étiage et l'adduction d'eau potable.
Dispositions réglementaires et Natura 2000
- Arrêté de protection de biotope du 16 Juin 1989 définissant une zone de quiétude
- Arrêté ministériel de réserve de chasse et de faune sauvage 21 juin 1989
- Mise en place d'une mission de garderie, de suivi scientifique et d'accueil du public émanant du Conseil Départemental assurée par Soazig Lemur et Valérie Ducasse.
- Aménagements de génie écologique en 1994 (lagunes à niveau constant)
- Intégration au réseau Natura 2000 en date du 05 janvier 2006 avec la création d'une ZPS oiseaux. date du 05 janvier 2006 avec la création
Intérêt ornithologique
- De tous temps les Grues utilisaient le plateau de Lannemezan comme halte migratoire avant la traversée des Pyrénées.
- Dès 1989, les premières Grues se sont arrêtées sur le marnage du lac de Puydarrieux. Les conditions de quiétude, la proximité de l'eau et des gagnages, ont permis une croissance régulière des effectifs hivernants
Ce site d'hivernage et de halte migratoire offre une grande diversité de nourriture avec une importante zone de marnage qui se végétalise au fur et à mesure de la baisse du niveau d'eau. La zone cultivée aux abords immédiats du site ainsi que les zones de gagnages alentours constituent des ressources alimentaires importantes. Le lac de Puydarrieux s'inscrit naturellement au fil des ans parmi les sites de stationnement importants pour l'espèce.
Le lac est d'un intérêt ornithologique qui ne cesse de croître d'année en année, accueillant au fil des ans près de 240 espèces d'oiseaux dont quelques unes remarquables, comme le pygargue à queue blanche, l'oie à bec court, le vanneau sociable, l'aigle de Bonelli.
Ces dernières années le lac de Puydarrieux n'accueillait durant cette migration que quelques individus fatigués ou encore jeunes et seulement quelques unités. Ce ne fut pas le cas en février 2002 où plus de 4 000 individus ont fréquenté ou survolé le site dans la journée du 25 février.
Attention: La Zone de Quiétude mise en place sur la partie amont du lac, la forêt rive droite et les terres agricoles rive gauche, pour assurer la tranquillité des oiseaux, est strictement interdite à la pénétration humaine; les observations se font depuis le bord de la route.
Informations : Soazig Lemur et Valérie Ducasse
La lagune de Gallocanta
Présentation
La lagune de Gallocanta est un lac intérieur très salé, peu profond, d’une superficie de 1.400 Ha. Elle est située à une altitude de 990 mètres, au cœur de la chaîne ibérique entre les provinces de Saragosse et Teruel (communauté d'Aragon) dans le nord-ouest de la péninsule Ibérique.
Les eaux souterraines ont une grande influence sur le niveau de la lagune.
La lagune de Gallocanta est la plus grande lagune saumâtre intérieure d'Europe avec 7 kilomètres de long et 2,5 km de large dans sa partie centrale. Le climat de la région est méditerranéen continental, avec des températures de -21 ° C en hiver et 30 ° C en été. La pluie est rare et irrégulière (450 mm par an), mais avec des chutes de neige durant les mois d'hiver et des tempêtes dans les mois d'été.
Le lagon est entouré par une végétation halophile. Dans certains autres endroits plus localisés, la végétation est plus élevée (carex et de roseaux). Le paysage environnant est ouvert, avec de nombreux champs de maïs et aussi quelques champs de tournesol. Il s’agit de cultures intensives. La production de maïs a commencé il y a quelques années, culture rendue possible grâce à l'irrigation.
La sécheresse a été très marquée ces dernières années. Les inondations sont en baisse, surtout en automne et en hiver, et la sécheresse est très forte en été. Les inondations les plus importantes se sont produites dans les années 70, période où nous avons compté le plus grand nombre d'oiseaux d'eau.
La période 1989/1992 a été la dernière période d'inondation importante dans la lagune. 260 espèces d'oiseaux ont été observées dans ce biotope varié, dont 126 espèces nicheuses.
Intérêt pour les oiseaux
La lagune a un grand intérêt ornithologique pour les espèces migratrices, surtout en hiver pour les Grues cendrées (Grus grus). La lagune est en effet un endroit stratégique situé le long de la voie de migration, entre les Pyrénées et les zones d’hivernage de la grue en Espagne. Les périodes de migration coïncident avec le cycle de production du maïs: le semis en automne et à la fin de l'hiver.
Les grues sont présentes en grand nombre durant tout l'hiver (environ 25.000 individus hivernent sur la lagune), avec des pointes occasionnelles (jusqu’à 130.000 individus) au moment de la migration pré-nuptiale.
D’autres oiseaux migrateurs comme les cigognes et des Flamants roses utilisent la lagune pour se reposer.
Les zones qui entourent la lagune sont également attractives pour les grues qui viennent s’y nourrir avec des conséquences directes sur l'activité agricole locale (dégâts).
Les anatidés sont très abondants à Gallocanta, en particulier les années humides. Le nombre d'oiseaux aquatiques peut dépasser 200.000 individus, sans compter les oiseaux nicheurs séjournant au printemps et en été.
Pendant l'hiver, la lagune accueille les oiseaux des latitudes septentrionales augmentant le nombre et la diversité des espèces.
L'importance de la lagune pour les oiseaux d'eau dépend de son niveau d'inondation: l'hiver est une saison très importante pour les populations de Fuligules milouins (Aythya ferina) avec un maximum de 80 000 individus, de Nettes rousses (Netta rufina) avec 35000 oiseaux et de Foulques macroules (Fulica atra) avec 40 000 individus.
Sur les rives et surtout dans les endroits où l'eau douce entre dans le lac, parmi les joncs et les roseaux, nous pouvons trouver des oiseaux insectivores comme les fauvettes. Même si elles sont pratiquement absentes pendant l'été certaines d'entre elles se reproduisent ici.
C’est lors de la migration post-nuptiale, à la fin de l'été que les chiffres gonflent, et qu’il est possible d'observer le Phragmite aquatique (Acrocephalus paludicola).
Dans les champs de céréales, il est facile d’observer alouettes et fringilles qui forment de grands groupes en automne et l'hiver, ainsi que d'autres oiseaux de steppe: Grande outarde (Otis tarda), l'Outarde canepetière (Tetrax tetrax), le Ganga unibande (Pterocles orientalis) et l'Oedicnème criard (Burhinus oedicnemus) qui se regroupent souvent en petit nombre à la fin de l'été et le début de l'automne pour se rendre plus au sud où ils hivernent.
Pas plus haut que 40 cm un oiseau discret, rare dans le reste du monde, est ici bien représenté : le Sirli de Dupont (Chersophilus duponti). S'il est très difficile de voir, même pendant la saison de reproduction, il est vraiment facile d'entendre son chant.
Les oiseaux de proie qui habitent ce territoire sont caractéristiques des zones ouvertes avec la présence de quelques espèces forestières. Suite à une augmentation importante de la population de Campagnol des champs (Microtus arvalis), 2014 a été une année remarquable pour l’observation de ces prédateurs dans le région, à la fois pour le nombre d’individus observés (triplement de celle d’une année normale) et pour le nombre d’espèces dont certaines très rares dans la région comme le Hibou des marais (Asio flammeus), l’Elanion blanc (Elanus caeruleus) et l'Aigle de Bonelli (Hieraaetus fasciatus).
Dans les tas de pierres et les vieilles constructions, nous pouvons trouver la Chevêche d’Athéna (Athene noctua) qui se fait de plus en plus rare.
La lagune de Gallocanta est répertoriée comme ZEPA, elle est également reconnue comme zone humide d'importance internationale (zone RAMSAR).
La chasse est interdite dans le lagon, sauf en Août et Septembre pour la Caille des blés (Coturnix coturnix).
L’Association des Amis de Gallocanta
L’Association des Amis de Gallocanta (AAG) est une association naturaliste créée par un groupe de bénévoles en 2002.
Ses principaux objectifs sont la conservation du patrimoine naturel, culturel et de l'environnement de la lagune de Gallocanta et de son bassin, la propagation des valeurs économiques, culturelles et environnementales et respect de la nature. AAG essai d’apporter son aide aux initiatives locales en particulier dans les zones rurales.
Depuis sa création, l'AAG a promu et réalisé de nombreuses activités qui ont permis de faire évoluer de façon positive la situation.
De même, elle a participé à plusieurs Congrès européen sur la Grue cendrée (Suède, Hongrie, Allemagne, Russie), et a participé avec les associations suédoises et allemandes au baguage dans leurs pays
AAG a également organisé le VIIIe Congrès européen sur la Grue cendrée en 2014.
AAG participe également au suivi des grues baguées depuis 1999..
Informations: Association des Amis de Gallocanta
Observateurs réguliers:
Antonio Torrijo:
José Miguel Pueyo:
La Sotonera
Description
Le grand réservoir de la Sotonera à l'ouest de Huesca a été mis en service en 1963.
Au moment de la migration printanière, grâce à sa position stratégique, il est utilisé comme dernier arrêt pour les grues avant de traverser les Pyrénées entre la mi-février et mi-mars.
Le nombre de grues peut être très important en cas de mauvais temps, quand les vents violents ou de fortes précipitations empêchent les oiseaux de traverser les montagnes. Dans ces conditions, 40 000 ou même 80 000 oiseaux ont été recensées.
Les moments plus spectaculaires pour l'observation des grues sont le matin, quand la météo est calme. De grands groupes partent alors pour traverser les Pyrénées, disparaissant derrière les sierras près de Riglos.
Au cours de l'hiver (novembre-février), 1 000 à 2 000 grues hivernent sur le site et se nourrissent dans les environs.
En Montmesa le village juste au nord du réservoir se trouve un petit centre d'information.
Pour observer les grues dans les meilleurs endroits, prendre la route à l'ouest de Montmesa.
Après 300 mètres, vous traversez un petit pont et la voie e divise en trois :
À gauche (point 1 de la carte) se trouve l'Observatoire (600 m, bon pour les photographes),
A droite la route mène à La Mezquita (point 5), où les plus grands nombres sont visibles lors des départs.
Tout droit on peut aller jusqu'à quelques vieux bâtiments de ferme nommées « Corral de Antonié ». Pour le Corral de Antonié, tourner à gauche (point 3) sur la prochaine jonction et gauche après 200 m. Cet endroit vous donne une bonne vue sur un réservoir plus ancien appelé Alberca de Alboré, qui est maintenant inclus dans le réservoir de la Sotonera et traditionnellement le plus important lieu de repos de grues. Lorsque ce réservoir Alberca de Alboré est en eau, les grues se rassemblent sur l'île proche de Montmesa.
Gestion
Le site est protégé comme un Important Bird Area (IBA), l'organisation responsable est le gouvernement d'Aragon, mais il n'existe aucun plan de gestion.
Les agriculteurs reçoivent des subventions européennes pour les dégâts commis par les grues dans les cultures..
Depuis 1980 des comptages réguliers sont effectués Bird de Huesca appelé Grupo ornithologique Oscense (GOO) et publiés sur leur site Web www.avesdehuesca.com.
Informations : Grupo Ornitológico Oscence
Extremadura
La région Extremadura est située à l'ouest de l'Espagne, dans une zone limitrophe avec le Portugal ; elle forme une vaste extension de territoires principalement plats avec des montagnes douces traversées par les fleuves Tage et Guadiana, ainsi que par de nombreux affluents. Cet immense territoire qui occupe 41 634 km2, est faiblement peuplé ; sa densité de population étant inférieure à celle de l'Espagne (25 habitants au kilomètre carré), ce qui a permis la survie de nombreux habitats naturels peu perturbés par l'homme.
Les ressources naturelles de la région sont utilisées par un puissant secteur primaire, avec une grande importance donnée à l'agriculture et l'élevage, ainsi que le permet la présence d'une extension notable de dehesas (pâturages). Ces dehesas, façonnées par les chênes verts, ont la formation caractéristique de la forêt éclaircie qui combine la traditionnelle agriculture, l’élevage, la forêt et la pratique de la chasse.
Depuis des temps immémoriaux, la dehesa a été l'habitat utilisé par les grues dans leurs aires d'hivernage dans l'ouest de la péninsule ibérique, grâce au fruit du chêne appelé « gland » qui fournit une nourriture riche et nutritive aux grands voyageurs ailés. Les grues profitent également des champs de céréales irrigués ou non dans les différentes phases, comme l'ensemencement ou le chaume, et dans ce dernier cas, en particulier dans les cultures de riz et de maïs, à chaque fois avec plus d'intensité, avec ou sans les prairies boisées et une grande variété de différentes cultures : haricots, lupins, tomates, tournesol, arachide, colza, oliviers... La douceur du climat au cours de l'hiver et la relative tranquillité de ces espaces offrent un environnement adéquat pour leur séjour d'hiver.
La région compte 30 000 hectares de cultures de riz, qui sont utilisés par des grues pour le gagnage, ainsi que comme dortoirs, utilisant aussi les rives des nombreux lacs de barrage (embalses) existants, de champs dégagés et de rives d’étangs, en particulier de ceux qui offrent des conditions de calme et sont proches de leurs zones de gagnage.
La grue est présente sur 50 zones réparties dans toute la région, occupant environ 44 % de l'ensemble de son territoire, principalement dans la province de Badajoz et dans une moindre mesure dans la province de Cáceres. Ces aires d'hivernage sont très différentes en taille et population d'oiseaux, elles varient selon chaque moment de la période d'hivernage. La région appelée Zona Centro se distingue des autres, car elle rassemble entre 60-70 % du nombre total de grues qui passent l'hiver dans la communauté autonome d'Estrémadure et près de 50 % de la population de grues de toute l'Espagne.
Pendant la période d'hiver de 2014-2015, des recensements ont été effectués dans pratiquement toute la région, en décembre et en janvier, avec respectivement 121.341 et 132.903 grues comptées ; ces quantités font de la région la principale zone d'hivernage en Europe.
Il existe parallèlement dans la région une équipe de suivi des grues marquées qui fait un travail pionnier en Espagne, en effectuant le contrôle plus exhaustif de ces oiseaux depuis le début des années 1990, avec le suivi d'oiseaux de tous les pays marqués grâce à des combinaisons de couleurs.
Cette équipe de travail se trouve englobée depuis quelques années dans le groupe « GRUS-Extremadura », dont les membres sont les suivants :
Manolo Gómez, José A. Román, Fernando Yuste, Luis Salguero, J. A. Sánchez, Martín Kelsey, Paloma Iglesias, Anabel Moreno, Borja Maldonado, Chema Traverso, Manolo Calderón, Emilio Peña, Goyo Navarro, José C. López, Alfredo Mirat, José M. Hernández y Ehrhardt Hohl
Information : Manuel Gómez Calzado
Lacs Aubois
Présentation
Le site des lacs aubois est en réalité constitué de 3 lacs : le Lac Amance, le Lac du Temple et le Lac d'Orient. L'ensemble représente une surface d'environ 5000 ha. Entourés de forêts, ces lacs ont été créés entre 1966 (Lac d'Orient) et les années 1990 pour les deux autres. Leurs rôles est la régulation des rivières Aube et Seine afin d'éviter des crues dévastatrices en région parisienne. En été, les lacs restituent de l'eau améliorant ainsi la navigabilité des deux cours d'eau et l'alimentation des nappes phréatiques.
Intérêt pour les oiseaux
Les trois lacs se situent sur l'axe migratoire de la Champagne humide, axe important pour les oiseaux d'eau notamment. Ils constituent donc des sites de halte ou d'hivernage privilégiés pour de nombreuses espèces entre les sites de nidification d'Europe du nord et les zones d'hivernage d'Espagne et d'Afrique.
De par leurs rôles, les lacs aubois présentent un régime hydraulique particulier. On observe une marée annuelle, l'eau se retire entre juillet et novembre, les lacs se remplissent entre décembre et juin. De vastes vasières apparaissent ainsi dès la fin de l'été, lors de l'arrivée des premiers migrateurs comme les limicoles.
Les lacs Aubois et la Grue cendrée.
La Grue cendrée fréquente les lacs aubois, en particulier le Lac du Temple où elle forme ses dortoirs. Les effectifs sont nettement moindres qu'au Lac du Der qui se situe à une quarantaine de kilomètres au nord-est. Chaque année, des milliers de grues transitent par les lacs aubois, le record de stationnement datant du 11 novembre 2014 avec 21 000 individus.
Quelques milliers d'individus passent l'hiver sur ce site.
Kristianstads Vattenrike
The Pulken visitor site in Kristianstads Vattenrike est un haut lieu pour l'observation des grues. Au printemps, les grues migratrices sont nourries sur place pour éviter d'endommager les cultures nouvellement plantées. Depuis l’observatoire, les visiteurs peuvent apprécier la danse de la parade nuptiale des grues. Les gros effectifs de grues arrivent fin mars et début avril selon la météo. Nourrir les grues à Pulken réduit les dommages causés aux terres agricoles et permet aux gens de regarder les grues parader de près. Les grues aiment particulièrement les champs d'orge et de blé nouvellement semés. Cela peut endommager considérablement les cultures de printemps.
Le Bureau de la biosphère travaille avec les agriculteurs, la Bird Society of North-East Scania et le County Administrative Board pour réduire les dégâts depuis 1997. Le « groupe grue » nourrit les grues avec du blé et de l'orge dans un champ au Pulken Outdoor Museum dans les cas où l'arrivée des oiseaux coïncide avec les semis de printemps entrepris par les agriculteurs. Cela minimise les dommages causés aux champs récemment semés et permet aux grues de se nourrir sans être dérangées.
Les grues sont une grande attraction pour tous ceux qui s'intéressent aux oiseaux. Les touristes et les ornithologues amateurs ont contribué à fournir une source de revenus pour l'industrie du tourisme. L’accès à la l’observatoire (tour d'observation ?) des oiseaux du Pulken Outdoor Museum a été adapté aux fauteuils roulants et en 2014, le Bureau de la biosphère a créé une nouvelle exposition sur les grues et l'histoire du site.
Kristianstads Vattenrike couvre une superficie d'environ 35 x 35 km qui comprend une diversité d’habitats naturels. La rivière Helge å traverse le paysage jusqu’à la mer Baltique, à travers des zones humides et des prairies inondées selon les saisons, des forêts feuillues et des terres arables sablonneuses. Ces divers habitats naturels abritent un large éventail d'animaux et de plantes. En 2005, Kristianstads Vattenrike a obtenu le statut de réserve de biosphère. Depuis, il a servi de modèle de développement durable sous la devise « Au profit de la nature et des hommes ». Il existe environ 600 réserves de biosphère dans le monde. Kristianstads Vattenrike est la plus ancienne des cinq réserves de biosphère de Suède. Kristianstads Vattenrike est un endroit idéal pour observer les oiseaux toute l'année.
Alors que les grues migrent vers le nord, des canards et des échassiers envahissent les prairies inondées de façon saisonnière autour de Pulken. Les Pygargues à queue blanche peuvent être vus autour de la rivière Helge å en hiver. Il y a beaucoup d’observatoires des oiseaux autour de Kristianstads Vattenrike. Nous conseillons les sites tels que le Linnérundan Trail, Håslövs ängar, Hercules et Äspet.