La Camargue
Information : Alain Salvi / Aves 53/2 2016 49-68
Vaste complexe de zones humides étendues sur 150.000 ha, la Camargue se présente comme une mosaïque de milieux très diversifiés autour du delta du Rhône. D’importantes surfaces sont par ailleurs consacrées à l’agriculture (riz, autres céréales...). Elles ne sont jamais très éloignées de plans d’eau de grande étendue et de faible profondeur qui servent de remise ou de milieux de nidification à de nombreux oiseaux d’eau. À cet égard, la Camargue est identifiée comme une région d’importance ornithologique majeure pour de nombreux groupes (Flamants, Ardéidés, Anatidés, Laro-limicoles, passereaux paludicoles notamment...) en Europe du Sud et même pour toute la partie ouest du bassin méditerranéen.
Situation géographique
En revanche, sa situation géographique à l’écart des grandes voies de migration traditionnelles européennes de Grues cendrées rend les occurrences de cette espèce exceptionnelles au 20 ème siècle en dépit de milieux camarguais particulièrement favorables.
Les premières mentions hivernales connues datent de décembre 1999 (67 individus). Elles se consolident avec quelques centaines de Grues qui séjournent tout l’hiver à partir de 2004. Les effectifs poursuivent alors une croissance régulière pour avoisiner 10.000 au cours de l’hiver 2015-16.
A l’automne, les observations de terrain montrent que les flux migratoires convergeant vers la Camargue proviennent de deux directions majeures, l’est et le nord.
Migration postnuptiale des Grues cendrées dans l’est, le sud de la France et régions voisines depuis 2008 (bleu). Zones ocres : corridors d’arrivée des Grues depuis la voie centre-européenne.
Camp militaire du Poteau ou champ de tir de Captieux
Le Camp militaire du Poteau ou champ de tir de Captieux est un site majeur pour l’accueil des oiseaux.
La Grue cendrée est l’espèce emblématique du site qui accueille au passage près de 10% des populations européennes. Le camp du poteau présente également un intérêt majeur pour le Courlis cendré, notamment au niveau des zones de landes basses.
Situation
Situé dans la partie orientale du plateau landais, le champ de tir de Captieux, est un terrain militaire où l’activité est en grande partie aérienne. Il s’étend sur six territoires communaux (Retjons, Lencouacq, Luxey, Callen, Lucmau et Captieux), à cheval sur deux départements (Landes et Gironde). D’une superficie de 9175 hectares d’un seul bloc, il constitue une entité bien individualisée des terrains environnants, forestiers ou agricoles.
Les terrains ont été choisis par l'Etat dans une zone isolée et insalubre pour y créer un camp militaire et d’essais. Ces terrains se trouvent à la tête de deux bassins versants principaux. Cette zone d’interfluve du plateau sableux landais, humide et marécageuse, avait du mal à maintenir l’activité pastorale, et l’implantation de la pinède demandait ici des travaux de drainage beaucoup trop dispendieux. Les travaux de drainage ont permis d’améliorer l’accessibilité mais ont malgré tout maintenu des paysages originaux reliques de l’ancienne lande pâturée, et que l’on ne trouve plus de nos jour qu’ici. A ces habitats landicoles sont associés des milieux hygrophiles de divers niveaux, naturels ou favorisés par l’homme comme les bassins artificiels.
(source : Document d’objectifs Site Natura 2000 FR 7200723 "Champ de tir de Captieux")
Observation des grues
Il est possible d'observer les Grues cendrées dans la journée sur les chaumes de maïs où elles trouvent leur nourriture.
Les plus matinaux pourront aussi assister au spectacle de leur lever qui déploie un écheveau gris et régulier d’oiseaux s’envolant vers leurs gagnages.
Le retour au dortoir s’effectue en longs vols sonores qui strient le ciel de grands V.
Chacun de ces moments reste inoubliable ; nous vous conseillons de privilégier une observation accompagnée qui vous livrera les meilleures clés de connaissance et les meilleures conditions d’observation. Et pour profiter davantage de ce spectacle qui varie chaque jour, posez-vous dans un des gîtes engagé dans le projet d’écotourisme des Landes de Gascogne. Vous y trouverez des hôtes complices qui mettront à votre disposition des ouvrages de référence sur la Grue et les migrations, du matériel d’observation, des cartes...
Pour aller plus loin dans vos découvertes, des week-ends d’observation sont également proposés, offrant de beaux moments exclusifs et des échanges précieux.
Grus Gascogna
La préservation de la Grue cendrée sur notre territoire mobilise depuis 1992 des partenaires fédérés autour d’un projet commun de connaissance, de préservation, d’information et de mise en valeur écotouristique.
Réunis dans le collectif Grus Gascogna, ces partenaires s’engagent dans une concertation permanente de leurs actions dans ces trois domaines clés.
Lac Hornborga
Informations : Göran Lundin
Swedish Crane Working Group
Le Lac de Hornborga est situé dans le sud-ouest de la Suède entre les 2 plus grands lacs d’Europe, Vättern et Vänern et entre 3 grandes cités urbaines Falköping, Skara et Skövde.
Il s’agit d’environ 150 hectares de zone humide.
Ce lac est bien connu en Suède depuis la fin des années 50. Il a été plus ou moins asséché pour en faire des terres cultivables. L’autre raison de cet assèchement a été également l’arrivée des Grues cendrées à partir d’avril chaque année.
Il y avait alors des grandes usines de distillation qui fabriquaient de la liqueur à partir des pommes de terre. Au printemps, les grues se nourrissaient sur les restes des champs de pommes de terres laissés après la récolte.
Le tourisme autour des Grues commença par des sortes de « Safari Grues » pendant les années 50.
A l’heure actuelle, il n’y a plus de cultures de pommes de terre et les 12 000 grues qui fréquentent le site sont nourries par l’Agence de l’environnement qui leur fournit environ 2 tonnes d’orge chaque jour en avril. On estime qu’environ 180 000 visiteurs viennent à chaque période « Grues ».
Pendant les années 90, le lac a été restauré : on a élevé le niveau d’eau d’environ 80 cm. Par ailleurs, tout un travail a été fait pour éliminer la végétation (principalement des phragmites) et les forêts près du rivage.
Le lac d’Hornborga est un site ornithologique de renom dans le Nord de l’Europe: il accueille de nombreux oiseaux nicheurs (110 espèces) mais également de nombreux oiseaux d’eau en stationnement. Il fait partie des quelques rares sites où nichent les 5 espèces européennes de grèbes.
On y trouve 2 bureaux d’information : un pour le lac et un plus particulièrement axé sur les Grues cendrées. Celui-ci est situé au sud du Lac et est ouvert pendant la saison Grues et pendant certains week-ends d’hiver (on peut alors observer les Pygargues qui se nourrissent dans les alentours du lac).
Les Grues sont comptées à l’automne et au printemps. Depuis 1996, les comptages sont réalisés en fin de journée quand les grues regagnent le lac pour y passer la nuit. Ils sont réalisés par des volontaires de la station ornithologique.
Le Docteur P.O. Swanberg, mort en mai 2001 à l’âge de 93 ans, joua un rôle important pour la sauvegarde du Lac d’Hornborga et pour améliorer la connaissance sur les Grues cendrées.
Informations supplémentaires :
Sur le site www.sofnet.org, vous trouverez de plus amples informations concernant Le Groupe Suédois pour l’Etude des Grues et sur le Lac d’Hornborga. Vous pourrez y consulter les chiffres des comptages des 10 dernières années
Vaasa : le Söderfjärden
Söderfjärden est situé à environ 10 km au sud de Vaasa / Vasa, une petite ville côtière de Finlande. C'est une zone de terre agricoles de 2300ha formé par un impact d'une météorite, il ya plus de 500 millions d'années.
Il est l'une des aires de repos les plus importantes pour les grues et des oies en automne en Finlande. Le nombre de grues, s'il ne peut être comparé à ceux des grands sites allemands, français ou espagnols est tout de même significatif.
Les Grues cendrées reviennent tous les soirs à leurs dortoirs dans l'archipel proche de Söderfjärden et elles repartent au lever du soleil. Elles se nourrissent d'orge dans les chaumes comme le font de nombreuses oies en compagnie de canards.
Un problème irritant, vient du fait que le Söderfjärden n'est pas une réserve naturelle et les grues sont souvent dérangées par les chasseurs d'oies.
Au printemps les premières grues arrivent après la mi-Mars, mais elles ne restent que pour une heure ou une journée avant de poursuivre leur vers leurs sites de nidification dans le nord. La plupart des grues continuent de nord-ouest sur le golfe de Botnie en Suède, les autres grues suivent la côte finlandaise au nord et certaines restent et se répartissent dans toutes les directions.
Il existe de nombreuses zones de stationnement le long de petites routes dans les régions de l'ouest cette zone. Utilisez-les si vous êtes venu en voiture.
Observations et grues de comptage sont faites par des membres d'un club ornithologique local MLY : http://www.merenkurkunlty.net/ (uniquement en finnois)
La plupart des observateurs réguliers sont Aarne Lahti, Matti Maskulin et Harry Seppälä.
Dans la partie centrale, il existe un centre d'accueil soutenu par une association du village, Sundom Association communautaire (http://www.meteoria.fi/ ) Ce centre renseigne utilement sur la région et mérite d'être visité.
Dans le centre d'accueil on trouve une tour d'observation des oiseaux et un parking.
Informations : Harry Seppälä
Kvismaren
Kvismaren est l'un des sites de rassemblement les plus importants pour les grues cendrées en Suède et une zone humide d'importance internationale pour les oiseaux (site Ramsar). La réserve naturelle est également classée en zone Natura 2000.
Kvismaren se compose de deux grandes zones de roselières, à l’est et à l’ouest de Kvismaren, qui ont été en partie restaurés pour créer deux lacs peu profonds, Rysjön et Fågelsjön, en vue de protéger et d'améliorer les conditions d’accueil d’une avifaune variée.
Ces deux lacs peu profonds utilisés comme zone de repos et les cultures environnantes sont très attractifs pour les grues cendrées. C’est au cours de l'automne que le nombre de grues présentes sur le site de Kvismaren est à son maximum, avant qu'elles ne poursuivent leur migration vers le sud de l'Europe. Mais le site est également fréquenté lors de la migration de printemps par les adultes et durant l'été par les jeunes non-reproducteurs.
Kvismaren est également un domaine clé pour les limicoles, les oiseaux de proie, les oies des moissons, les oies cendrées, les oies à bec court et les Bernaches nonnettes.
Takern
Le lac Täkern est l’une des plus importantes haltes migratoires pour les Grues cendrées, les oies et les canards en Suède et c’est une zone humide d’importance internationale pour les oiseaux d’eau.
La réserve naturelle est une zone Natura 2000 et un site RAMSAR pour la préservation des zones humides.
La réserve couvre 54 km2 et le lac environ 45 km2.
Les alentours sont constitués de prairies humides pâturées et de forêts humides.
270 espèces d’oiseaux y ont été observées au total. Les espèces des roselières sont dominantes avec 50 couples de Butor étoilé et autant de Busards des roseaux et environ 250 Rousserolles turdoïdes. La population de Grues cendrées, en augmentation, est maintenant d’environ 25 couples.
De plus, Täkern est une zone clé pour les limicoles, les rapaces (notamment le Balbuzard pêcheur, le Faucon hobereau et le Pygargue à queue blanche) et pour les oies réalisant des haltes migratoires telles que les Oies des moissons (Anser favalis), cendrées (Anser anser), à bec court (Anser brachyrhynchus) et rieuses (Anser albifrons).
Un nouveau Centre des visiteurs, très populaire, a été créé en 2011 – naturum Täkern.
La zone de repos de la chaîne de lagunes de Darß Zingst et Rügen
La région de Darß-Zingster Boddenkette et de Rügen (anciennement appelée Bock-Rügen-Region) est l'un des points de stationnement les plus importants pour les grues sur la voie de migration ouest européenne. La région est connue depuis au moins 200 ans comme zone de repos. L’augmentation des populations dans les pays de reproduction traditionnels (Suède, Norvège, Pologne, Pays Baltes, etc.) a entraîné une augmentation du nombre de zones de stationnement ainsi que du nombre de dortoirs dans la région qui couvre aujourd'hui une superficie de plus de 1.000 kilomètres carrés.
Durant la migration d'automne de début septembre à début novembre, jusqu’à 70.000 grues peuvent y faire une halte en compagnie de dizaines de milliers d'oies (Oies Rieuses, Oies des Moissons, Oies cendrées, Bernaches du Canada, Bernaches Nonnettes) et de canards. Au printemps, le passage est plus rapide et on peut compter jusqu'à 15.000 grues.
En tout, plus de 20 dortoirs sont connus, et parmi eux 7 sont utilisés régulièrement. Les dortoirs sont presque tous situés dans le Parc National du Lagon de Poméranie Occidentale, et plus précisément au sein de deux réserves européennes d'oiseaux.
Pendant la journée, la plupart des oiseaux se nourrissent sur la terre ferme dans les chaumes autour du Centre d’Information sur les Grues (NABU, WWF, Lufthansa), situé dans le village de Groß Mohrdorf, à14 km au nord-ouest de Stralsund. Ce centre d’information vous présente une exposition permanente qui permet d’apprendre tout ou presque sur les grues. Des panneaux d’informations et des présentations audiovisuelles donnent un aperçu de la vie de ces grands oiseaux si impressionnants. Vous pouvez y découvrir les meilleurs sites d’observation et obtenir des informations actualisées sur l’avancée de la migration.
Des événements, comme "La Semaine de la grue" organisée chaque année en Septembre, et des visites guidées complètent le programme (Tel +49 (0) 38323 80540, Fax - 80541, email :.
De très bonnes possibilités d’observation sont possibles sur une plate-forme au poste de nourrissage du Kranichschutz Deutschland (Organisation Chargée de la Protection des Grues en Allemagne) au lac de Günzer, situé à 4 km au sud-ouest du centre d’information.
Vous y trouverez également des affûts photographiques (informations au Centre des Grues).
En plus de son travail d’information auprès du public, le Centre des Grues mène des projets de recherche scientifique et coordonne des mesures de protection au niveau national et international. Cela comprend, entre autres, le suivi des oiseaux bagués (bagues de couleur) et l'équipement de quelques oiseaux en émetteurs – en coopération avec les associations de protection des grues dans les autres pays européens, ce qui permet le recensement des comportements d’hivernage et de migration et d’avoir des informations sur la reproduction biologique.
Informations : Dr. Günter Nowald, Kranich-Informationszentrum, Kranichschutz Deutschland
Diepholzer Moorniederung
Le Diepholzer Moorniederung
Le Diepholzer Moorniederung est situé dans le sud-ouest de l’état de Basse-Saxe, entre les villes de Brême, Hanovre et Osnabrück. La zone naturelle couvre une superficie d'environ 1 180 kilomètres carrés, dont une zone 240 km² de hauts marécages, qui regroupe 15 marais.
Le Diepholz Moorniederung (DHM) avec ses hauts marécages remis en eau est une zone de repos attrayante pour des dizaines de milliers de grues pendant la migration d’automne. Mais au printemps les grues y font également escale sur le chemin vers leurs aires de reproduction.
Début Octobre les premières grandes troupes de grues arrivent dans la région. Le point culminant est atteint pendant les décades de fin Octobre et début Novembre où on a pu compter jusqu'à 104 000 grues. Une partie de ces grues reste parfois jusqu’en Décembre, et selon les conditions météorologiques de l’hiver, ce nombre peut même approcher les 10 000 grues.
Dans cet environnement de landes humides et ouvertes, les grues trouvent des dortoirs et de zones pour se retirer offrant des conditions optimales. Dans ces marécages détruits par l’extraction des tourbières, de grands travaux de restauration sont menés depuis plus de 30 ans.
Ceux-ci comprennent la construction de barrages pour la rétention de l'eau et l'arrachage des arbres pour préserver le paysage ouvert.
Les grues bénéficient elles aussi de ces mesures, comme en témoigne le nombre croissant d’oiseaux y faisant escale : les dortoirs et les zones où elles se retirent se forment ou sont optimisés.
La planification et la conduite des travaux relatifs aux différentes mesures de restauration sont menées par le BUND (Bund für Umwelt und Naturschutz Deutschland = Association Fédérale pour la Protection de la Nature et de l’Environnement) du Diepholz Moorniederung. Le financement est assuré par l'Etat de Basse-Saxe, les districts du Diepholz et de Nienburg, ainsi que par des fondations et autres instruments de soutien.
Le BUND du Diepholzer Moorniederung
L’Association Fédérale pour la Protection de la Nature et de l’Environnement (BUND) du Diepholz Moorniederung est une organisation de protection de la nature qui agit depuis plus de 30 ans pour la restauration et la protection des marais. Les principaux points de son activité vont de la planification et de la mise en œuvre des mesures de restauration, l’inventaire de la flore et de la faune jusqu’au contrôle des succès obtenus et l'éducation à l’environnement.
Le BUND du Diepholz Moorniederung et ses dévoués bénévoles effectuent depuis toujours régulièrement des comptages de grues. Les résultats des suivis sur les différents marais y sont rassemblés, analysés et transmis aux visiteurs.
Pendant la période de présence des grues, vous pouvez consulter via le site internet du BUND DHM (www.Bund-dhm.de) les résultats des comptages au jour le jour et obtenir une information complète et variée sur les grues.
Sur place, vous pouvez visiter le BUND DHM dans le Centre Européen Spécialisé dans les Marais et le Climat (EFMK) et obtenir plus de renseignements auprès d’un employé du BUND DHM.
Au cours des dernières années, à l'initiative de la BUND DHM, des aménagements ont été créés pour faciliter l’observation des grues. Dans le marais de Neustadt et le marais morainique de Rehden, de grandes tours d'observation permettent d’admirer le vol des grues qui retournent aux dortoirs en fin d'après-midi et le soir. Vous trouverez au marais de Ucht une plate-forme offrant également de très bonnes conditions d'observation.
Pendant la journée, les grues recherchent de leur nourriture dans les terres arables ; ici, vous pouvez utiliser notre poste d'observation mobile (pour plus d’informations : www.bund-dhm.de)
Adresse:
BUND Diepholzer Moorniederung
im Europäischen Fachzentrum Moor und Klima „Moorwelten“
Auf dem Sande 11
D-49419 Wagenfeld-Ströhen
Lage/Koordinaten: 52°28'bis 52°44'N; 8°16'bis 8°59'O
Rhin-Havelluch
Le Rhin-und Havelluch (avec les plus fortes concentrations près de Linum et Nauen) est un des plus importants site de rassemblement des grues en Allemagne. La région est principalement utilisée par les grues d'origine est-européenne (Pologne, États baltes et Finlande).
Informations: Heidrun Beckmann, Landesamt für Umwelt - Naturschutzstation Rhinluch,
Le lac du Der-Chantecoq
Le lac du Der-Chantecoq : un régulateur
Le Lac du Der-Chantecoq est un très vaste lac réservoir de 4800 ha.
En dérivation des rivières Blaise et Marne, il joue un rôle de régulation des crues hivernales et printanières pour préserver la région parisienne d'éventuels dégâts importants. A l'inverse, en période d'étiage, le lac alimente la rivière Marne, affluent de la Seine, ce qui permet la navigation et l'alimentation en eau de cette même région.
Intérêt pour les oiseaux
De par son emplacement sur un axe migratoire privilégié, reliant les zones de reproduction du nord de l'Europe et les zones d'hivernage de France, d'Espagne et d'Afrique, le lac du Der a, dès sa mise en eau en 1974, attiré de très nombreuses espèces d'oiseaux.
Son régime hydraulique particulier, alternant phase de remplissage entre décembre et juin et phase de vidange entre juillet et novembre, modifie fortement le paysage entre les saisons. Le retrait de l'eau fait apparaître de vastes vasières attirant limicoles, laridés, canards, oies mais aussi l'emblématique Grue cendrée qui donne désormais une renommée ornithologique internationale au site.
Le lac du Der et les Grues cendrées
Le Lac du Der est très attractif pour la Grue cendrée. Il lui offre en effet :
- un espace immense où cette espèce craintive peut surveiller les lieux,
- la présence d'ilots, où les grues se rassemblent par milliers chaque soir entre octobre et mars pour passer la nuit, à l'abri d'éventuels prédateurs,
- des zones d'alimentation tout autour du site : prairies, pâtures, chênes pour les glands et cultures (maïs en particulier),
- une quiétude importante (les dérangements au sein du lac sont peu nombreux lors de la période de présence des grues).
Le Lac du Der est le principal site de stationnement d'Europe. Chaque année, entre 200 000 et 350 000 grues y transitent. Le dernier record date du 11 novembre 2014 où 206 000 grues ont été comptabilisées au lever des dortoirs ! En hiver, ce sont désormais entre 20 000 et 30 000 grues qui sont dénombrées.
Site d'exception, le Lac du Der fait l'objet de toutes les attentions. Sa préservation est fondamentale pour de nombreuses espèces d'oiseaux à l'échelle européenne.
Historique des comptages
Les Grues cendrées étant particulièrement suivies au lac du Der, les comptages ne manquent pas :
- Synthèse des comptages (nombre maximum de grues par décade);
- Historique de tous les comptages grues réalisés sur le lac du der-Chantecoq depuis juillet 2001;